When my mother learned that she was pregnant with me, she decided to have an abortion because she was in her early forties and didn’t have sufficient resources for another pregnancy and baby. When she had the abortion, she lost one baby. A few weeks later, she learned that she was still pregnant. She believed then that we were two babies in total, and decided to keep the baby who had survived. However, the day of my birth, she learned that we had been three. Two babies were born: my sister and me. Unfortunately, seven to eight hours after being born, my sister passed away due to effects from the attempted abortion. I survived. When I reflect on this story, I know that my hardship began when I was a fetus. When I was born, my father was already in his sixties and had recently had an accident during which he broke his back in multiple places. He was fighting for his health, to pay his medical bills, and to take care of our family at the same time. He didn’t have the money to pay for classes for me to learn to swim or to skate, and I only ate luxuries like french fries when I was very sick. Nevertheless, my father and I were very close. He often told me stories before I would sleep at night and would take me for walks with him. We would walk and talk, and he would give me life advice. He taught me to always help others however you are able to. I learned about how my father had been in the military during Mobutu’s reign. There was a group of American Methodist missionaries who were arrested during the War of 80 Days for having supported a secessionist group. It was planned that they would be killed. My father drove them in his car to help them flee to the frontier with Angola. Then he returned and helped my family to take exile in Angola as well. He was arrested, spend several months in prison, and was given a death sentence. Shortly before he was to be executed, someone helped him to escape to Angola as well. My father’s example, in this story and others, taught me to be courageous and to make the right choice, even when it’s hard. Unfortunately, when I was 17, my father passed away. When he died, I found myself, 17 years old and 4 years behind in school due to intermittent inability to afford school fees because of his poor health. At that point, my brother decided to pay for my studies, but he told me I had to fend for myself to provide for all my other needs. So, I didn’t receive the things that other children received from their parents in terms of basic needs, except for my father’s love and his time, which he always gave to me. I saw how my father suffered as a human being and how he always, always had hope. I learned from him to also have hope. At 17, I learned to be responsible for myself. I learned to have both hope and patience. I studied and finished high school. I went to university, at which point my brother regretfully informed me that I would need to pay for my own studies, lodging, and other necessities. I studied, and there were times when I needed to leave class to try to find money. I can say that my time was divided 60% at university and 40% trying to get enough money to cover my tuition and other expenses by driving taxi, painting houses, helping to sell houses, picking up cars from the border and delivering them to dealerships in different cities and state to be sold. I always passed my classes with average grades. Though others often made fun of me, I was very proud of myself. I would remind them that their parents were able to support them financially, but I provided everything for myself. I often appeared strong, but at home in my bed at night, I felt as though I was collapsing. Through all of this, I leaned on something that my father taught me: hope and belief, so I kept going. At university, I studied social and economic policy law because I wanted to be a voice for those whose voices had been silenced through social and economic oppression. While I was there, I supported an opposition party with similar values of defending the weak and oppressed. Unfortunately, my activities to raise awareness among youth caught the attention of the government in power at the time. On three separate occasions, I fled to Zambia to avoid arrest. One time, we were protesting, and I was sprayed with tear gas. I spent two weeks in the hospital as a result. Since my conception, my life has always been a fight to survive. I haven’t yet had the chance to finish university, but I always try to remember my father’s advice and to remain hopeful, and I believe that I will make my dreams reality.

Lorsque ma mère a appris qu'elle était enceinte de moi, elle a décidé d'avorter, car elle avait la quarantaine et n'avait pas les moyens d'avoir une autre grossesse et un autre enfant. Lors de l'avortement, elle a perdu un bébé. Quelques semaines plus tard, elle a appris qu'elle était toujours enceinte. Elle pensait alors que nous étions deux bébés au total et a décidé de garder celui qui avait survécu. Cependant, le jour de ma naissance, elle a appris que nous étions trois. Deux bébés sont nés : ma sœur et moi. Malheureusement, sept à huit heures après ma naissance, ma sœur est décédée des suites de la tentative d'avortement. J'ai survécu. En repensant à cette histoire, je sais que mes difficultés ont commencé lorsque j'étais encore un fœtus. À ma naissance, mon père avait déjà la soixantaine et venait d'avoir un accident au cours duquel il s'était fracturé le dos à plusieurs endroits. Il luttait pour sa santé, pour payer ses frais médicaux et pour subvenir aux besoins de notre famille. Il n'avait pas les moyens de me payer des cours de natation ou de patinage, et je ne mangeais que des friandises, comme des frites, lorsque j'étais très malade. Malgré tout, mon père et moi étions très proches. Il me racontait souvent des histoires avant que je m'endorme et m'emmenait en promenade avec lui. Nous marchions, discutions, et il me donnait des conseils de vie. Il m'a appris à toujours aider les autres, du mieux que l'on peut. J'ai appris que mon père avait servi dans l'armée sous le règne de Mobutu. Un groupe de missionnaires méthodistes américains avait été arrêté pendant la Guerre des 80 Jours pour avoir soutenu un groupe sécessionniste. Il était prévu qu'ils soient tués. Mon père les a conduits en voiture pour les aider à fuir vers la frontière angolaise. Puis il est revenu et a également aidé ma famille à s'exiler en Angola. Il a été arrêté, a passé plusieurs mois en prison et a été condamné à mort. Peu avant son exécution, quelqu'un l'a également aidé à fuir en Angola. L'exemple de mon père, dans cette histoire et dans d'autres, m'a appris à être courageuse et à faire les bons choix, même dans les moments difficiles. Malheureusement, mon père est décédé à 17 ans. À sa mort, je me suis retrouvée à 17 ans avec quatre ans de retard scolaire, faute de pouvoir payer les frais de scolarité à cause de sa mauvaise santé. Mon frère a alors décidé de financer mes études, mais il m'a dit que je devais me débrouiller seule pour subvenir à tous mes autres besoins. Je n'ai donc pas reçu les besoins fondamentaux que les autres enfants recevaient de leurs parents, si ce n'est l'amour et le temps qu'il m'accordait toujours. J'ai vu la souffrance de mon père en tant qu'être humain et son espoir constant. J'ai appris de lui à garder espoir. À 17 ans, j'ai appris à être responsable de moi-même. J'ai appris à avoir à la fois espoir et patience. J'ai étudié et terminé mes études secondaires. Je suis allé à l'université, et mon frère m'a alors annoncé à regret que je devrais payer mes études, mon logement et d'autres dépenses. J'étudiais, et il m'arrivait parfois de devoir quitter les cours pour trouver de l'argent. Je peux dire que je passais 60 % de mon temps à l'université et 40 % à essayer de réunir les fonds nécessaires pour couvrir mes frais de scolarité et autres dépenses : chauffeur de taxi, peintre en bâtiment, aide à la vente de maisons, ramassage de voitures à la frontière et livraison à des concessionnaires dans différentes villes et États pour les vendre. J'ai toujours eu la moyenne à mes examens. Même si les autres se moquaient souvent de moi, j'étais très fier de moi. Je leur rappelais que leurs parents pouvaient les soutenir financièrement, mais je subvenais à tous mes besoins. J'avais souvent l'air fort, mais le soir, au lit, à la maison, j'avais l'impression de m'effondrer. Malgré tout cela, je me suis appuyé sur ce que mon père m'a appris : l'espoir et la foi, alors j'ai persévéré. À l'université, j'ai étudié le droit des politiques sociales et économiques, car je voulais porter la voix de ceux dont la voix avait été réduite au silence par l'oppression sociale et économique. J'y ai soutenu un parti d'opposition partageant les mêmes valeurs : la défense des faibles et des opprimés. Malheureusement, mes activités de sensibilisation auprès des jeunes ont attiré l'attention du gouvernement de l'époque. À trois reprises, j'ai fui en Zambie pour échapper à l'arrestation. Une fois, alors que nous manifestions, j'ai été aspergé de gaz lacrymogène. J'ai passé deux semaines à l'hôpital. Depuis ma conception, ma vie a toujours été un combat pour survivre. Je n'ai pas encore eu la chance de terminer mes études universitaires, mais j'essaie toujours de me souvenir des conseils de mon père et de garder espoir, et je suis convaincu que je réaliserai mes rêves.

Dekamin had such an amazing story which revolved around his relationship with his father and how his father instilled in him a powerful sense of hope. I wrote the song from Dekamin's father's perspective because he had witnessed this journey from the very start and because I know his father would be very proud of his journey and proud of the husband and father he has become.

Tom Thiel is a WAMI award winning, folk/blues/rock singer/songwriter from Wisconsin. Tom draws from his rural upbringing to tell stories with vivid imagery in his songwriting. He's played with numerous bands around the Midwest and currently plays solo or with a trio along with bassist Jeremy Rechner and drummer Pat Wydeven.